« C’est à la recherche d’un trésor que mon regard fugue au gré des lignes, filant le long des parois, glissant sur les crêtes, sur les sommets, traversant les bois suspendus aux falaises, glissant sur les à-pics piqués de roches éboulées. Mes yeux, des fois avec ma caméra, des fois sans, font fortune de riens accumulés dans le cœur. Lentement, sans penser, sans désirer, ils oublient et découvrent dans la vie une merveilleuse aventure.
L’harmonie d’une terre céleste, vibrante et vivante, où les eaux des océans brillent sans bruit de millions de bleus, où les forêts sont libres de leurs couleurs, où les montagnes sont enrobées de blancs, où les glaciers opalescents descendent dans les vallées et où les panachées d’oiseaux ont le ciel pour eux, nourrit le rêve d’un monde que nous épuisons. Si mes images chantent pourtant, c’est que le romantisme de nos perspectives de faillite enchante le vertige de nos pas. Mais ce n’est pas ce déséquilibre que je veux pointer.
Si les montagnes s’élèvent si haut dans nos souvenirs, c’est qu’elles sont depuis la nuit de nos temps un monde lumineux, le monde d’un en haut magique un peu plus près des étoiles qui pointe vers l’infini de l’univers.
Ces images nous amènent à voir pleinement depuis la profondeur du cœur, en toute liberté, d’un regard inconditionnel où chaque battement de paupières semble nous révéler l’essentiel de notre existence, la source de toute vie. »
Texte de Jacques Perconte
ARTISTE
Jacques Perconte
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